Depuis son arrivée en France en 1986, après des études à L’ENSB-A, Zohreh Ramezani poursuit un travail de mémoire.
L’héritage iranien – raffiné -, est lourd à porter et c’est par la pratique d’un dessin «ingénu» qu’elle trouve rapidement son sujet, c’est celui de l’enfance à Téhéran, des relations de famille, du rêve qui bouscule les interdits, de terreurs anciennes.
Un artiste doit trouver un nouveau sujet et elle a su faire le vide et revenir à l’origine des émotions, certainement face à la société, face à la religion ?
Aujourd’hui, dans ses œuvres récentes, elle interroge le corps féminin, le sien bien sûr et le pouvoir d’engendrer la vie. Les femmes ont des choses inédites à dire – on peut penser à Louise Bourgeoise -, une guerre à mener et le dessin dans son essence même offre une marge de notations possibles.
A nous d’être attentifs !
Hervé Télémaque