Composée comme un storytelling visuel ou une mosaïque, la peinture d’Anna Foka met en images un incroyable fatras d’histoires énigmatiques sans début, milieu et fin. D’un tableau à l’autre nous suivons leur fil, dans une tentative de saisir le passé imaginaire auquel ils renvoient. L’outil de base pour la compréhension de l’intrigue est le récit visuel que l’artiste tisse avec beaucoup d’humour. Pour contraster, elle utilise souvent comme toile de fond la carapace architecturale dystopique d’espaces abandonnés dans lesquels elle place des personnages imaginaires et réels, empruntés aux médias populaires, ainsi qu’à ses archives photographiques personnelles. La coexistence de ces caractères hétérogènes crée des tensions nouvelles qui modifient la signification de l’image.
Extrait du texte de Stella Sylaiou, muséologue
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Anna Foka est née à Thessalonique (Grèce) en 1975. Arrivée en France au milieu des années 90, elle fait ses études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris. En 2006 elle s’installe à la Ruche où elle vit et travaille encore à ce jour. Son travail a fait l’objet d’expositions surtout en France, ainsi qu’à Athènes, Thessalonique, Belgrade, Londres et Istanbul.
